Semaine importante…

novembre 2017

Angela a pu profiter du Black Friday !

Excellentes nouvelles en cette fin de semaine avec des bons chiffres qui ressortent des ventes du Black Friday. C’est la raison principale de la hausse des marchés US ce vendredi, le S&P 500 et le Nasdaq terminant sur des records à la faveur d’une hausse des valeurs de la distribution en amont de ce jour particulier pour le consommateur. D’après les premiers commentaires d’experts et après deux années décevantes, les consommateurs ont répondu présent aussi bien sur les sites de commerce en ligne que dans les grands magasins. Les premières indications reçues sur les achats de ce black Friday sont des ventes en progression de +18% par rapport à l’année dernière pour les ventes sur internet. Les très bons chiffres de la confiance du consommateur US alimentent cette propension à consommer. Les secteurs liés aux matières premières ont aussi soutenu fortement les indices boursiers. Les cours du brut léger américain ont progressé de plus de 1,5% à un plus haut de deux ans à près de 59 dollars le baril après la fermeture partielle de l’important oléoduc nord-américain Keystone, qui se traduit par une réduction de l’offre aux Etats-Unis. Le cuivre s’est rapproché d’un plus haut d’un mois, soutenu par le recul du dollar et une baisse des approvisionnements.
Deuxième bonne nouvelle plus politique, le SPD allemand devrait accepter de revenir en négociation en vue de former un nouveau gouvernement avec Angela Merkel. Ces éléments positifs confortés par des chiffres économiques toujours favorables devraient continuer à faire progresser l’ensemble des indices boursiers jusqu’à la fin de l’année.
Sur la semaine écoulée, les marchés ont été tous dans le vert : +0,95% pour l’Eurostoxx50, +1,34% pour le CAC 40 et +0,51% pour le DAX. Le Dow Jones affiche une hausse de +0,42% et le Nasdaq de +1,41%. Le NIKKEI a également progressé de +0,89%, le PMI manufacturier de novembre est ainsi ressorti en hausse à 53,8pts (vs 52,6 est).

Un nouvel accord politique en Allemagne : une bonne nouvelle pour l’Europe

L’Allemagne a plusieurs spécificités. L’attaquant anglais Gary Lineker avait eu une phrase célèbre «le football est un jeu simple, 22 hommes courent après un ballon pendant 90 minutes et à la fin, ce sont toujours les Allemands qui gagnent ». En politique allemande, les électeurs votent, et à la fin c’est toujours la coalition entre conservateurs (CDU-CSU) et sociaux-démocrates (SPD) qui gouverne. Après deux mois de tractations, la tentative de coalition « jamaïcaine » hétéroclite entre les conservateurs, les libéraux du FDP et les Verts a échoué. L’intervention en début de semaine du Président de la République Steinmeier, ancien dirigeant social-démocrate, semble avoir été entendue par le SPD qui devrait accepter de former une nouvelle coalition après quelques concessions de Merkel. Conservateurs et sociaux-démocrates disposent d’une majorité en voix (53 %) et en sièges au Bundestag (399 sur 709). Cette grande coalition sera une bonne nouvelle pour l’Europe et pour Emmanuel Macron, dont les idées devraient être mieux accueillies par un nouveau gouvernement qui sera gouverné au centre. Angela Merkel et Martin Schulz seront reçus ensemble par le président Walter Steinmeier jeudi prochain avec Horst Seehofer, le numéro un de l’Union chrétienne-sociale (CSU), alliée bavaroise du CDU de Merkel. L’effritement du paysage politique et la montée de l’extrême droite ont changé les règles du jeu en Allemagne et ont poussé les acteurs à plus de responsabilités. Ceci pourrait propulser les valeurs allemandes au cours des prochaines journées à condition toutefois que nous n’assistions pas à une remontée de l’Euro en raison de l’échec probable de la réforme fiscale discutée cette semaine aux Etats-Unis. Cette remontée de l’euro n’étant pas favorable aux valeurs exportatrices allemandes.

 Les chiffres macroéconomiques ont confirmé leur solidité et témoignent de l’accélération de la reprise économique. Le PMI composite de la zone euro a inscrit un nouveau record à 57,5pts (vs 56pts est.). Les PMI composite des économies allemandes et françaises sont ressorties en nette hausse à 57,6pts (vs 56,7 est) et 60,1pts (vs 57,2 est.).

Semaine cruciale pour les Etats-Unis.

Le compte-rendu de la dernière réunion de la Fed a confirmé la remontée des taux de 25bp au mois de décembre même si la banque centrale reste préoccupée par le faible niveau de l’inflation. La FED s’attend néanmoins à une remontée graduelle de cette dernière en raison du faible taux de chômage. Concernant les chiffres macro-économiques, nous avons assisté à un recul des commandes de biens durables de -1.2% (vs. +0.3% est.) et du PMI composite pour novembre à 54,6 (vs 55,2 en octobre). Mais comme annoncé précédemment, la confiance des consommateurs a nettement progressé à 98,5 (vs. 97,8 en octobre). La publication des résultats du T3 touche à sa fin et 74% des sociétés du S&P 500 ont publié des résultats supérieurs aux attentes. La hausse trimestrielle des bénéfices par action atteint 6,1% (vs 4,9% est.), constituant le troisième trimestre de hausse consécutive. Les valorisations sur le S&P 500 restent élevées avec un PER de 18 fois les résultats attendus sur les 12 prochains mois contre une moyenne de 15,7 fois sur les 5 dernières années. La semaine prochaine, la réforme fiscale devrait revenir sur le devant de la scène avec le vote du Sénat. Celui-ci sera probablement négatif eu égard à la défection de quelques sénateurs républicains défavorables à la politique de Trump. Notre scénario est que Trump va rechercher un accord avec les démocrates moyennant là-encore quelques concessions politiques, notamment le maintien de l’Obamacare.

Nouvelles réglementations en Chine

La Chine vient d’annoncer la baisse des droits de douane sur 187 produits : aliments pour bébés, cosmétiques, certains vêtements, alcools. La taxe à l’importation sur ces produits passera de 17,3% en moyenne à 7,7% début décembre. Cela va améliorer l’offre disponible pour les consommateurs chinois et constitue un gage de l’ouverture du marché intérieur aux entreprises étrangères. Dans le domaine financier, la banque centrale et les régulateurs des marchés ont présenté de nouvelles règles destinées à limiter les risques financiers liés à l’explosion des produits de gestion d’actifs (15.000 Md$ à fin 2016). La nouvelle réglementation va interdire en juin aux gestionnaires d’actifs de promettre un taux de rendement garanti aux investisseurs. Ces derniers ne pourront plus utiliser leurs participations dans des produits de gestion d’actifs comme collatéral pour obtenir des financements. Enfin, les sociétés de gestion devront garder en réserve 10% des frais de gestion qu’ils collectent sur ces produits pour faire face aux risques. Toutes ces mesures vont dans le sens d’essayer de diminuer le poids de « la finance de l’ombre » qui peut constituer un risque financier systémique.

Que faire pour accompagner la hausse de la fin de l’année ?

Dans l’hypothèse d’un premier rejet de la réforme fiscale US, le marché devrait baisser ce qui va constituer une porte d’entrée pour participer à ce qui pourrait être un dernier mouvement de hausse des marchés. Les bons chiffres économiques un peu partout dans le monde doivent conduire les investisseurs à choisir des entreprises qui vont profiter de cette accélération économique. Dans ce sens une surpondération des entreprises allemandes exportatrices est logique maintenant que le risque politique est moindre. La diminution du risque politique espagnol est aussi de nature à faire progresser les valeurs espagnoles. En termes de secteur, ceux qui vont profiter de l’amélioration du cycle économique sont les biens et services industriels (Siemens, Schneider), la technologie (cette dynamique se poursuit aux Etats-Unis même si la capitalisation boursière des GAFA atteint 2560 Md$, soit plus que le PIB français !), et le secteur du tourisme et des loisirs. Une certaine prudence doit être de mise sur les secteurs pétrole (encore trop tôt pour jouer la poursuite de la hausse du baril de pétrole), distribution et agro-alimentaire dont les valorisations semblent élevées.
Nous maintenons toujours un biais haussier sur le dollar avec un retour d’abord vers les 1,15 puis les 1,10.

Lettre hebdomadaire n°8, lundi 27 novembre 2017 Jean-Noël VIEILLE- Chief Economist HPC membre du Groupe OTCex

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