Quand la source se tarit…

novembre 2018

Deux préoccupations majeures se sont installées depuis quelques mois dans les marchés :

1/ les investisseurs redoutent que le ralentissement économique s’installe partout dans le monde.
La récente publication des indices PMI Markit montre en effet une décélération en zone euro (pour l’industrie 51,5 vs 52 auparavant et pour les services 53,1 vs 53,7 auparavant). Malgré ces éléments négatifs, il est trop tôt pour conclure à un fort ralentissement localisé ou même mondialisé. En effet, l’analyse des cycles économiques enseigne qu’il existe à l’intérieur des cycles des phases de boom et des phases de décélération. Il n’y a d’ailleurs pas forcément d’unicité dans les cycles. Chaque cycle est particulier. Que l’économie reprenne un rythme proche de son potentiel n’est pas étonnant après avoir passé un pic. Aux Etats-Unis, l’exégèse des cycles révèle aussi que des mini-crises peuvent s’intercaler dans des phases d’expansion très longues et très amples. Ainsi, peut-on citer l’exemple de la double récession de 1982 et de 1984 pendant la fastueuse croissance des années 1980-1991 ou bien la survenance du krach obligataire de 1994 pendant la phase d’hyper croissance (la plus forte en intensité d’ailleurs historiquement) des années 1990-2001.

2/ le deuxième risque à se matérialiser réside dans la disparition de la liquidité à un moment où certaines banques centrales ont entamé leur cycle de resserrement monétaire.
Ainsi, tous les actifs illiquides ont vu leur valorisation sévèrement attaquée ces derniers mois : crédit, émergents, small & mid caps, certaines commodities…Les actifs les plus liquides (notamment les obligations souveraines de qualité supérieure – Treasuries et Bund -) ont résisté comme des forces de rappel. Le yen et l’or ont aussi joué de refuges temporaires. Deux soutiens récents à l’optimisme des marchés ont été aussi massivement vendus : les actions américaines et particulièrement les valeurs de technologie et le pétrole. Les actions européennes, elles, sont toujours perçues comme des actifs pestiférés.


Source :  
Commentaire de marché du 23 novembre 2018 par Igor de Maack, Gérant et porte parole de la Gestion chez DNCA.

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