« Il neige ! »

février 2018

Après un début d’année 2018 en fanfare, les bourses mondiales marquent le pas.

Le mois de janvier, dans la continuité de l’année 2017, a été marqué par une progression générale des marchés, portée par de bons indicateurs macroéconomiques et des publications de résultats solides.
Les chiffres encourageants de la croissance mondiale, le reflux du chômage, notamment dans la Zone Euro, et l’absence de menace majeure nous ont poussé à un certain optimisme pour les semaines et mois à venir.

Cependant, depuis le 1er février, la donne change, et les principaux indices mondiaux accusent de fortes baisses.
Le CAC 40 perd en effet plus de -3,5% en trois séances, avant d’ouvrir à -3,0% ce matin après une séance catastrophique de Wall Street qui termine à -4,6%, avec une chute en séance de -10,0% amplifiée par le déclenchement d’ordres automatiques.

Du jamais vu depuis sept ans.

Que se passe-t-il ?

Les vents contraires viennent des États-Unis.

La baisse initiée le 1er février résulte de la hausse brutale des salaires (+0,3% en janvier, avec un glissement 12 mois de +2,9%).

L’évolution des salaires est le catalyseur principal de l’inflation « core » aux États-Unis.

Parallèlement, les taux longs ont progressé de 45bp en 48 heures.
Un rythme excessivement rapide qui prend les investisseurs de court.

Le point d’inflexion vient du vote de la réforme fiscale de Donald Trump, qui prévoit 1.400 milliards de Dollar de relance sur 10 ans.
La réforme provoque une accélération des bénéfices des entreprises, qui induit une accélération de croissance, donc d’inflation.

L’impact de ces mesures dans une économie américaine en haut de cycle a été sous-estimé par ensemble des investisseurs, qui anticipent désormais une inflation durable aux États-Unis.

Nos convictions

Du fait de la hausse des taux américains, la phase de correction sur les marchés pourrait se prolonger à court terme.

En Europe, nous sommes davantage préoccupés par la hausse de l’Euro, que par la hausse des taux.
La revalorisation de la monnaie européenne devrait avoir un impact fort sur les publications de résultats des entreprises.

Nous attendons désormais une réponse forte de la Banque Centrale Européenne pour endiguer la tendance haussière de l’Euro, en continuant le « Quantative Easing » ou en le diminuant plus lentement que prévu.

Pour le moment, nous ne remettons pas pour autant en question le scénario fondamental, tant que l’économie réelle n’est pas impactée.
Notre conviction principale se porte toujours vers les marchés actions européens.

En revanche, nous sommes plus exigeants dans le stock-picking.
Nous favorisons des sociétés pouvant bénéficier de la hausse des taux et limiter l’impact des devises.

Dans ce contexte, sont privilégiées :
– Les valeurs cycliques, qui peuvent bénéficier de la hausse des taux à moyen terme
– Les valeurs domestiques, moins exposées aux mouvements sur l’Euro
– Les capitalisations boursières importantes ou les sociétés au flottant large, pour leur meilleure liquidité

Source : Note rédigée le mardi 6 février 2018 à 11h par Chaguir Mandjee, Directeur de la Gestion chez Haas gestion.

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