Et si on se mettait à rêver…

juin 2019

La semaine passée a vu Donald Trump obtenir en un temps record des résultats probants de la part du gouvernement mexicain en matière d’immigration à la suite de sa menace de nouvelles barrières douanières. On peut donc légitimement rêver également à la fin de la guerre commerciale avec les Chinois, adversaires cependant plus coriaces et plus puissants que le voisin centre-américain. Les songes d’une prospérité américaine sans fin habitent aussi tous les investisseurs car nous entrons actuellement dans le cycle d’expansion économique le plus long de l’histoire des Etats-Unis après celui de 1991-2001. Malgré cela, des signes de faiblesses de l’économie américaine apparaissent (dernières statistiques sur l’emploi, secteurs en difficulté comme l’agriculture). Cela ne remet pas pour autant encore en cause le système économique mondial.
Le dollar, bien que plus faible, plie mais ne rompt pas et à part les accès de fièvre militaire en mer d’Oman (attaques récentes de tankers) qui fait monter le prix du baril, rien ne semble vraiment venir déstabiliser le fragile équilibre global actuel. Les investisseurs ont certes été secoués par les performances négatives du mois de mai. Ils reprennent leur esprit timidement en juin dans un contexte de taux toujours bas.
Le grand maitre Picasso prétendait que « tout ce qu’on pouvait imaginer était réel », une thèse reprise par l’écrivain israélien Yuval Noah Harari qui affirme la supériorité de l’homo sapiens sur les autres espèces animales notamment grâce à sa capacité à réaliser ses fictions et à les échanger avec ses congénères. Les plus optimistes vont donc imaginer un monde économique qui poursuivra sa croissance mue par le mouvement perpétuel du progrès technologique, sans désastre écologique, sans chômage, sans inégalité et sans volatilité pendant que les plus pessimistes échafauderont des scénarios de méga-crise économique comparables à la lutte finale apocalyptique décrit dans la Bible sur le petit mont de Galilée appelé Armageddon. La vérité est aujourd’hui probablement entre les deux.
En matière d’allocation, le pragmatisme milite toujours pour inclure des actions dans un patrimoine mais le dosage doit être savant et le choix sélectif. Les dividendes versés par les entreprises constituent toujours un support intéressant pour dessiner un portefeuille qui se rapprocherait des caractéristiques obligataires de l’ancien temps (rendement proche de 3%-4%).

Source : Texte achevé de rédiger le 14 juin 2019 par Igor de Maack, Gérant et porte parole de la Gestion.

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